[Intro]
[Verse 1]
Ils nous disaient : « Aime ton pays, défends ses couleurs »,
Mais notre enfance a traîné dans la faim et les pleurs.
Un drapeau rouge, blanc, vert accroché aux douleurs,
Mais dans nos yeux, il s’efface, noyé de rancœurs.
On rêve de Paris, Montréal, ou d’autres lumières,
Ici, l’horizon est fermé, l’avenir en prière.
On chante l’hymne à l’école, sans même y croire,
L’amour d’une patrie ne naît pas sous les lois.
[Chorus]
Jeunesse malgache, réponds-moi :
Pourquoi partir quand c’est ici que tu dois tracer ta loi ?
Tu cries que le pays t’a laissé tomber,
Mais si tous s’en vont… qui restera pour le sauver ?
[Verse 2]
Les puissants volent l’espoir, les pauvres avalent la poussière,
Et toi, tu cours après un visa comme une prière.
On voudrait aimer cette terre rouge, fière, sacrée,
Mais comment s’accrocher à un sol qui nous renie et frappe ?
Ils ont éteint nos feux avec leurs jeux politiques,
Nos cœurs battent New York, Bruxelles, c’est ironique.
Mais l’identité, c’est pas un visa ou un tampon,
C’est ce qui reste quand t’as plus que ton nom.
[Chorus]
Jeunesse malgache, réponds-moi :
Pourquoi partir quand c’est ici que tu dois tracer ta loi ?
Tu cries que le pays t’a laissé tomber,
Mais si tous s’en vont… qui restera pour le sauver ?
[Bridge] (Slam)
On est les héritiers d’un royaume qui brille encore,
Mais on vend nos racines pour des dollars, des euros.
Rêver grand, c’est pas un crime, mais n’oublie pas
Que l’arbre qui grandit loin de sa terre meurt bas.
[Verse 3]
Aimer son pays, c’est pas des slogans vides,
C’est planter des graines même sous les tempêtes.
Un champ, une rue, une main tendue,
Et lentement, la fierté revient, comme une lueur perdue.
[Chorus] (Slow, Raw)
Jeunesse malgache, lève les yeux :
Ce sol est à nous, pas aux voleurs ni à ceux d’ailleurs.
Si le drapeau est taché, nettoie-le avec ta sueur,
L’amour d’un pays… c’est un combat de cœur.
[Outro]