Quand revient l’été, sur le port endormi,
Les cris des jouteurs réveillent l’infini.
Le soleil se mire dans l’eau bleu azur,
Et lances en bois font danser les murmures.
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Chacun son rang, chacun sa foule !
Un pied devant, l’autre sur l’étrave,
Tombe à l’eau qui manque de brav’ !
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Sous les clameurs, la mer s’enroule !
Les barques s’avancent, fières comme des rois,
Guidées par des bras, pleines de foi.
Sur la tintaine, l’homme droit comme un chêne,
Lance au poing, il défie la peine.
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Chacun son rang, chacun sa foule !
Un pied devant, l’autre sur l’étrave,
Tombe à l’eau qui manque de brav’ !
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Sous les clameurs, la mer s’enroule
Les anciens racontent, le cœur un peu chaud,
Les plus beaux duels au bord des bateaux.
Et les enfants rêvent, étoiles plein les yeux,
De jouter un jour sous les cieux.
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Chacun son rang, chacun sa foule !
Un pied devant, l’autre sur l’étrave,
Tombe à l’eau qui manque de brav’ !
Ohé, ohé, joute à Théoule,
Ici l’honneur jamais ne s’écroule !